Après s’être pris une taulée contestable face à Georgio, Al s’est remis à sa passion première qui l’anime depuis sa plus tendre enfance : enquêter sur les dossiers scrupuleux de l’administration Bush corrigés subtilement au feutre rouge et méditer sur le sort du monde qui va mal. Voilà la trame d’Une Vérité qui Dérange, le nouveau flim/autobiographie/documentaire/One Man Show d’Al Gore en ce moment sur nos écrans.
Al Gore c’est un mec bien. Mais avant de vous en parler plus longuement (mais pas trop, on a des principes sur PTLB) il est de mon devoir de vous avertir que cette review révèle l’intégralité du scénario. Alors si vous ne souhaitez pas apprendre que polluer c’est pas bien et que dans 50 ans on va tous crever, passez votre chemin.
Une Vérité qui Dérange est, un peu à l’instar des flims de Michael Moore, une œuvre peu critiquable sur le fond (c’est dur de défendre le réchauffement climatique) mais totalement assassinable sur la forme. Alors je vous vois encore venir bande de petites raclures bien pensante, « toi t’es qu’un con qui recycle pas, qui roule en diesel et qui invente des mots ! ». Oui je l’avoue, je recycle pas tout, je roule en C2 HDI, et assassinable ça n’existe pas.
N’empêche que…
Ce flim donc se divise principalement en 3 parties.
La première est une démonstration empirique et totalement révolutionnaire qui nous apprend enfin que la pollution c’est comme le communisme : c’est mal !
La deuxième est un autoportrait émouvant d’Al Gore et un récit de ses exploits à travers le monde. Cet homme au sens civique exemplaire traverse le globe depuis 2001 avec des scientifiques et accumule des preuves accablantes prouvant par a + b que l’effet de serre, c’est comme Al Qu’Aïda : c’est super dangereux, et qu’il faut absolument élire à la présidence un mec qui aura les couilles de se battre contre cette menace terrifiante.
La troisième (et la plus constructive) est un exposé des réflexions et conclusions qui peuvent encore nous sauver de l’extermination de la race humaine.
Car oui il n’est pas trop tard ! (c’est le message d’espoir) et si dès aujourd’hui nous arrêtons d’utiliser des hydrocarbures, le nucléaire et tous les gaz à effets de serre, il nous restera l’espoir de voir nos enfants vivre nus dans la forêt sans voiture, sans maison, sans portable, sans bouffe et sans internet.
Bien sur, c’est un dilemme insoluble. Il est impensable de se priver du confort d’une vie moderne. On peut bien sur essayer de recycler, de prendre les transports en commun, signer Kyoto, (la cellule rédactionnelle d’MDM m’oblige ici à caser une bonne grosse référence au Grand Détournement) vivre au Tekzas et jouer au cowboy, mais ça rend irritable. Malheureusement, toute fataliste que peut être notre génération désœuvrée, on se dit que ça n’enrayera jamais un processus d’autodestruction planétaire entamé depuis un siècle. Et bien c’est là que monsieur Gore nous dit : « tatata vous avez tout faux ! On a battu les nazis, les cocos, le trou dans la couche d’ozone… alors on peut très bien lui mettre sa race au Global Warming ! »
America Fuck Yeah ! comme diraient Trey Parker et Matt Stone.
Si je faisais du journalisme total, j’aurais dès à présent une conclusion bien léchée et une opinion critique qui vous clouerez à votre chaise. Cependant, comme Al Gore dans son flim de merde, je n’ai rien d’autre à ajouter. Je ne vous ai rien appris de nouveau, j’ai raconté un peu ma life, je n’ai aucune solution potable pour résoudre le problème écologique, la seule chose qui vous aura marqué c’est le clin d’œil au Simpsons, et le conseil que j’ai à vous donner finalement, c’est de faire comme moi : aux prochaines élections, votez Batman !