Il y a quelques temps, je prenais le parti de fustiger un article de Libé rédigé en parti par le "journaliste" Bruno Icher et critiquant vivement la propagande politiquo-fasciste du film 300.
Puisque j’estime que l’acharnement est une pratique contre-productive et lassante, et puisque Cubik me reprochait à raison de m’attaquer sans vergogne à la liberté de la presse, je m’interdis aujourd’hui la réitération d’un tel exercice.
Ceci dit, n’étant qu’un rouage insignifiant et superflu de l’impressionnante machinerie médiatique qu’est PTLB, je (re)donne la parole à Orson Wells :
Bonjour. C’est moi Orson Wells. Je vous écris depuis le Festival de Cannes. Pas mal hein ? C’est français… Derrière moi vous pouvez voir des palmiers. Pas mal hein ? C’est des arbres…
Si certaines personnes ici ont un surplus d’œstrogènes amenuisant leur virilité burnale, j’ai moi les couilles de le dire : Bruno Icher est un communiste !
Jeudi dernier, 24 mai 2007, lui et sa bande de trotskards intellectuels se sont une nouvelle fois illustrés dans une tentative de putsch du bon droit et de la pensée commune. Ce qui ne devait être qu’une honnête critique du flim sortant Pirates des caraïbes 3, s’est une nouvelle fois avérée n’être qu’un prétexte sournois pour accuser à tord et DE travers l’hégémonie du grand capital.
Bruno Icher (qui prendra pour ses acolytes) accuse et dénonce, via un exemple soi-disant révélateur du machiavélisme de la machine à fric transatlantique, la firme Disney d’écraser le monde du cinéma et de "mépriser" avec "arrogance" le Festival de Cannes par son… absence.
Le bougre ose même ironiser avec mauvais goût sur la capacité de Disney à « invariablement retomber sur ses pattes ».
Je ne sais pas de quel univers nous provient ce putain d’énergumène, ni même si ce journaliste est en proie à une grave maladie mentale aliénant sa perception du monde, mais réussir à se contredire autant au sein d’une seule et même démonstration relève de la magie ou de la mauvaise foi.
Comment peut-on qualifier de « mépris » et « d’arrogance » la sortie d’un flim dont le premier opus, que tout le monde vouaient à l’échec, n’était justement qu’une tentative désespérée de sauver une attraction qui allait mal ? Comment peut-on ironiser sur la constance des succès des productions Disney lorsque l’on en souligne également les échecs successifs de ces dernières années, qui imposèrent à Mickey de remettre les clefs de la direction artistique à Pixar ? Comment peut-on qualifier de « démonstration de force », le succès de cette trilogie avec autant de naïveté envers les objectifs financiers d’une boite de prod, autant de mépris pour les centaines d’artistes qui ont travaillés sur ces flims, et autant d’irrespect envers les foules enthousiastes et satisfaites qui auront appréciées le spectacle ?
S’ensuit alors une dénonciation aberrante d’une stratégie de vente, de licence et de marketing, tout ce qu’il y a de plus banale. Disney serait donc coupable de vouloir gagner de l’argent via ses investissements et ses productions artistiques… MAIS REVEILLEZ-VOUS MONSIEUR ICHER ! Ne gagnez-vous pas vous aussi de l’argent via la bile littéraire que vous vomissez régulièrement dans les médias ? Ce style démagogue mélangeant mégalomanie et auto suçage de boules enrobé d’aveuglement séculaire et d’idéologie putassière n’est-il pas votre marque de fabrique ? votre licence intellectuelle financièrement rentable ? Vivez-vous d’amour et d’eau fraiche ? Ne contribuez-vous pas à l’enrichissement de la famille Rothschild ? N’êtes-vous pas un sale capitaliste vous-même monsieur Icher ? N’êtes-vous pas un fasciste de merde ?! UN FASCISTEUH DE MERDE !
Et ce n’est pas tout. Comme bouquet final, monsieur Icher s’attaque au parc d’attraction Disneyland qu’il qualifie de « rouleau compresseur ».
Mais dites-moi mÔssieur Icher, lorsque le jour du seigneur vous impose une journée familiale avec vos chiards, les emmenez-vous en forêt jouer avec une faucille et un marteau en leur lisant Marx ? Ou bien succombez-vous, comme tous les papas, aux demandes frénétiques de votre marmaille qui implore d’elle-même une journée au royaume de Mickey ? Seriez-vous sadique au point de prendre plaisir à voir votre progéniture se trancher les veines avec la dite faucille lorsque vous lui expliquez ce qu’est la révolution culturelle maoïste ? Ou bien vous réjouissez-vous sainement à la vue de vos marmots rossant de coups de pieds le pauvre smicard empaillé dans son costume de Dingo ? Et plus important, une milice nazie affublée de costumes de pirates vous déporte-t-elle vous et votre famille, par la force, tous les week-ends, vers ce camp de concentration capitaliste pour vous faire subir ces tortures inhumaines que peuvent être Space Mountain et le Train de la Mine ?
Êtes-vous une victime ? Ou bien avez-vous choisi de mitrailler à tout va la marque Disney sous couvert de pouvoir faire un super jeu de mot dans le titre de votre article ? Disney sort un film de pirates… c’est des gros capitalistes américains... ah ouai je sais ! je vais les traiter de pirates ! trop kikou lol mdr ma critique !
Comment osez-vous enfin vous poser en vierge effarouchée en qualifiant de « douteux » le gag des femmes poursuivies par des pirates lubriques ? Imaginez-vous vraiment que l’attraction Pirates des Caraïbes puisse connaitre un quelconque succès à représenter des pirates jouant au Scrabble et se faisant des politesses, ou bien réglant au sabre un virulent débat sur l’existentialisme ?
Vous allez même jusqu’à porter atteinte à ce grand acteur qu’est Johny Depp en soulignant mesquinement une forme de traitrise envers son intégrité artistique du seul fait du succès commercial rencontré par ses plus récents flims. Le talent et le succès seraient-ils incompatibles ? Et puis, pensez-vous vraiment que son fils, né en 2002, fut baptisé Jack pour faire la promotion du premier volet sorti en 2003 ? Il l’aurait appelé Barbe Rouge ou Capitaine Crochet à la rigueur on aurait pu se poser des questions, mais là quand même…
En marge de tout ça, il faut l’admettre, il se trouve que votre critique se prend finalement au jeu de parler du flim lui-même. On en attendait pas moins, il est vrai, en arrivant au 10ème paragraphe. Après avoir très rapidement pris soin d’énoncer de manière pompeuse et cynique TOUS les détails du scénario (sympa pour ceux qui ne l’ont pas vu) dans le but avoué de dégouter le lecteur innocent et crédule, vous concluez par : « D’un radio-trottoir conclusif improvisé sur les Champs-Elysées, il ressort de ce très, très long métrage que personne n’y comprend goutte, que tout le monde est mort et vivant l’instant d’après, mais pas grave. »
Il m’est d’avis que ce radiotrottoir fut "improvisé" au sein des critiques cinéma de Libération qui avouèrent là leur incapacité intellectuelle à comprendre le scénario d’un flim Walt Disney. Peut-être que sortant de ce vortex débilitant que sont les Champs-Élysées, Bruno aurait trouvé quelques représentants de l’élite française capables de lui clarifier toute la complexité scénaristique d’une production Bruckheimer. Cette hypocrisie journalistique ne serait pas à pointer du doigt en huant si elle n’avait pas la malhonnêteté de se prétendre du plus grand nombre. Mais comme vous le concluez vous-même si bien Bruno Icher : « pas grave. »