Fuck You Steve Jobs ! (edited)

 

Steve Jobs s’impose comme un leader d’industrie avec Apple et sa gamme de matos qui se vend plutôt bien, que ce soient les ipods, iphones, ipad, et autres iconneries futures et à venir hors de prix que tout le monde s’arrache parce que la règle marketing indétrônable du KISS est devenue une véritable religion dont Apple est la cathédrale et Jobs le gourou.

Comme les plus geeks d’entre vous l’auront surement aperçu, la presse se faisant en permanence le relai du moindre fait ou geste de l’homme au turtle neck (sérieux, on dirait une troupe de quinquagénaires ménopausées autour du landau d’un nouveau-né qu’on trouverait formidable quand il fait caca et dit areuh areuh), sans jamais prendre 2 minutes pour s’apercevoir qu’on se fout royalement de la gueule du monde, le big CEO a donc lâché une diatribe anti-Adobe sur le site d’Apple (moi monsieur j’ai pas un blog, je bash direct sur le site de ma boite).
 

 

La lettre ouverte est lisible ici en VO, et c’est un régal d’hypocrisie et de mauvaise foi, cependant tout à fait  admirable tant il est impressionnant de se ridiculiser publiquement de la sorte quand on est quelqu’un d’aussi réputé dans le milieu (ce qui implique donc qu’en plus, Steve Jobs a parfaitement conscience de raconter n’importe quoi pour justifier les décisions stratégiques d’Apple).

Pour résumer brièvement (parce que le sujet n’est pas non plus hyper passionnant), Steve Jobs a décidé que tous ses gadjets itrucmuches ne supporteraient pas Flash.

A cela 6 raisons bien précises : Flash est une technologie fermée, Flash n’est pas incontournable, Flash n’est pas sécurisé, fiable et performant, Flash pompe la batterie, Flash n’est pas adapté aux écrans tactiles, Flash est une technologie propriétaire.

En gros Flash c’est de la merde, voilà pourquoi, dans le souci de protéger les utilisateurs, Apple ferme ses portes à Flash, et la presse de trouver milles façons de parler d’un "divorce" parce que jouer sur l’émotionnel c’est tellement plus gratifiant que d’entraver de quoi on parle.

Moi si j’étais le boss d’Adobe, j’aurais dans la seconde posté une news sur la home page de mon site :
 

 

Tout d’abord parce que :

First, FUCK YOU STEVE JOBS !

Flash est une technologie fermée ? Que dire de toute la gamme des produits Apple ? Et qu’en est-il des créateurs d’applications obligés de payer 100$ (même si leur appli est gratuite) pour pouvoir soumettre leurs programmes codés en Objective-C (parce qu’on leur laisse pas le choix) et qui peuvent quand même se faire rejeter de l’Appstore selon le bon vouloir d’Apple ? C’est peut-être ouvert comme modèle ? Et toutes ces applis, tu peux les télécharger sur autre chose qu’un imachinchose ?

(Cette parenthèse est destinée à évoquer aussi le fait que le player Flash est gratuit, que ses specs sont disponibles gratuitement et que le Flex SDK est open source, alors même si ce n’est pas un modèle d’ouverture absolue on ne peut pas vraiment dire que le Flash est plus fermé qu’Apple)

Second, FUCK YOU STEVE JOBS !

Flash n’est pas incontournable mais sans Flash tu n’as pas accès à beaucoup de choses sur le web quand même.
 

 Je vais pas faire un listing de tous les sites en flash hein...

Third, FUCK YOU STEVE JOBS !

Flash n’est pas sécurisé, fiable et performant. Oui, c’est d’ailleurs parce qu’ils n’ont pas Flash que les Iphones ne plantent jamaaaaais.

C'est pas genre un rare truc trouver sur le net hein, c'est l'iphone de mon voisin de bureau au taff aujourd'hui. 

Fourth, FUCK YOU STEVE JOBS !

Flash pompe de la batterie. Plus précisément, lire des vidéos dans un player Flash utilise trop d’énergie pour la pauvre petite batterie de l’itrucàalacon, parce que le décodage se fait sur la couche logicielle. Et le garçon persiste en expliquant qu’avec du simple HTML5 et des vidéos encodées en H.264 (je t’ai perdu là ?), on peut faire du décodage matériel et utiliser moins de ressources. Mais tout ça c’est une vaste blague bien sur parce que Flash 10 intègre le support du décodage H.264 matériel, ce que Steve Jobs sait très bien. Et au passage, on peut revenir joyeusement à l’argument numéro 1 sur les technologies fermées et propriétaires que Steve Jobs désapprouve tant sur le plan philosophique en rappelant que le H.264 est une technologie brevetée, propriétaire et payante \o/.

Fith, FUCK YOU STEVE JOBS !

Flash n’est pas adapté aux écrans tactiles. Tu comprends, les idébilités ambulantes sont tellement aïtek qu’on ne peut pas utiliser une interface Flash avec des doigts. Il faut impérativement un clavier et une souris, sinon, sinon, tu es bloqué ! Tu ne peux rien faire ! Aaaaaah ! Et non l’interface n’a rien à voir avec la conception et le design, c’est uniquement lié à la technologie que tu emplois mon garçon. Contrairement à des sites fait avec du HTML et du javascript. Là on est dans la modernité mon gars, là on est dans de la techno futuriste pensée pour les doigts. Parce qu’en 1995, Brendan Eich il avait bien compris que le futur du web ça serait les doigts. Et puis le Flash c’est « tellement PC », tellement ringard, pas du tout comme l’Objective-C qu’on utilise pour les applications imonculcestdupoulet, qui fut comme chacun sait conçu pour les iphones dans les années 70.

Sixth… heu… attend voir… ah ouai. FUCK YOU STEVE JOBS ! 

La seule raison pour laquelle Steve Jobs refuse le plugin Flash sur ses i$$$$ c’est que si le navigateur web inclut un player flash, toutes les applications de l’Appstore pourront être transposées online sur des sites web avec leur propre régie pub ou système de monétisation sans que les développeurs soient obligés de payer un droit d’entrée et sans avoir à être validés par Apple. C’est-à-dire un modèle ouvert qui apporterait surement un plus aux utilisateurs et leurs permettraient d’accéder pour de vrai à l’intégralité du web (ce qui justifierait un peu les prix démentiels que coûtent ces machins-là). Mais le manque à gagner serait sans doute suffisant pour que les recettes déjà titanesques d’Apple sur la vente d’icrottes empêchent Steve Jobs de dormir convenablement. Mais c’est sûr que dit comme ça c’est moins reluisant et sympathique alors autant basher comme une pute sur Adobe en faisant croire au monde entier soudainement que Flash en fait c’est de la grosse merde et que l’avenir c’est le « HTML5, le CSS et le javascript » qui sont des « technologies modernes » (Tim O’Reilly a du bien se marrer en lisant ça) et plus « performantes ». J’espère que Nitro, le moteur javascript de Safari, est prêt à encaisser des gros sites bien graphiques et massivement animés  en javascript sans se mettre à pleurer sa mère et brûler le processeur au bout de 30 secondes, ça pourrait vider la batterie… En tout cas je suis certain que tous les développeurs Action Script 3 ont hâte de se mettre à JQuery et Mootools pour coder.

DISCLAIMER : Je n’ai écrit cet article que pour qu’on m’envoie un smartphone android. S’il vous plait, un smartphone et je fais ma pute tant que vous voulez. 

EDIT : Ah ben en fait Adobe a vraiment répondu "fuck you" à Jobs sur leur blog : 
http://blogs.adobe.com/conversations/2010/04/moving_forward.html

The Daily Show With Jon Stewart	Mon - Thurs 11p / 10c
Appholes
www.thedailyshow.com
Daily Show Full Episodes Political Humor Tea Party

Comment regarder les Full Episodes du Colbert Report et du Dailyshow ou Southpark depuis la France ?

Peut-être aimiez-vous regarder les épisodes intégrales du Colbert Report et du Dailyshow avant que ces saligots n'en bloquent l'accès aux internautes hors des USA pour des questions de droits de diffusion. Le problème se pose également pour des sites comme Hulu, des sites de networks américains, south park, etc...

Il existe heureusement des techniques pour contourner ces mesures de restriction.

DISCLAIMER : ces informations ne sont pas relayées dans le but d'encourager les internautes à ne pas regarder ces contenus sur les canaux de diffusion nationaux ayant acquis les droits de distribution, mais bien parce que ces connards ne diffusent pas ou trop peu ces contenus dont ils ont les droits (sérieux, t'as déjà vu le Colbert Report à la télé toi ? non ? pourtant Canal+ a payé les droits...)

Donc, puisque le net a toujours une longueur d'avance sur les distributeurs incapables et leurs pathétiques tentatives de contrôler la toile, vlà la méthode :

Si vous utilisez Firefox (c'est bien), installez ce plugin :

https://addons.mozilla.org/en-US/firefox/addon/967

Ajoutez-y le header suivant :

name : X-Forwarded-For
value : 12.13.14.15

A chaque fois que ce hearder est activé, vous pourrez accèder aux Full Episodes et à South Park.

Autre technique qui permet également de passer outre tout site cherchant à vous bloquer l'accès à ses contenus sous prétexte que vous êtes en France (RACISTES!) :

http://hotspotshield.com/

Téléchargez et installez le logiciel qui est gratuit et lancez-le. Après quelques secondes où votre connexion Internet sera bloquée, la connexion sera relancée, sécurisée et anonyme. Aucun site ne pourra déterminer d'où vous vous connectez et vous aurez accès aux contenus. BOUYA !

Merci à Leah pour sa précieuse contribution à la cause, vous en serez récompensée.

Mother Fucking Mac

 Avez-vous déjà remarqué à quel point les Mac Users sont des gros connards arrogants ? 
 (n'est ce pas Stan?) 

Cet élitisme consternant est une constante chez tous les aficionados de la pomme. Fiers de ne pas être à la solde du grand capital et de ne pas remplir les poches de Bill Gates (I’ve got news for you, Steve Jobs vous encule à sec), ils méprisent les PCs et leurs utilisateurs avec une suffisance régulièrement illustrée par les pubs I’m a Mac / I’m a PC. A l’inverse, nous, les PC Users, avons pleinement conscience d’utiliser des outils très largement imparfaits, ce qui nous permet de rester humbles face à l’adversité et de pas nous sentir pousser des ailes au cul en permanence. 

 

Mieux encore, nous sommes préparés à résoudre les problèmes. Par exemple quand un virus s’attaque à la bête ou que la connectique foire, on ne se met pas à tourner incrédule autour de l’UC en se demandant ce qui peut bien se passer. Le Mac User doit lui déjà passer 1 bonne heure à admettre que sa machine a "peut-être" un virus (parce que oui mongolien, les macs ça choppent AUSSI des virus) ou passer 4 jours à débrancher et rebrancher tous les câbles avant d’admettre que peut-être la carte graphique a rendu l’âme au bout de 3 mois (parce que oui mongolien, le mac c’est AUSSI fabriqué en Chine). Je ne parlerais même pas de toutes les incompatibilités logiciel qui affligent les macs, parce qu’on me rétorquera à nouveau que « pour faire de la vidéo c’est mieux qu’un PC ! » (sauf que l’ordinateur ça sert AUSSI et surtout à autre chose, CONNARD).

 

Pourquoi je m’excite ? Pour rien, comme ça. Ca faisait une bonne intro pour vous montrer cette vidéo des Pantlessknights dont’ j’avais déjà parlé ici. Il s’agit d’une parodie de  I’m on a boat des Lonely Island intitulée I’m on a Mac, faite pour promouvoir le site SwitchToMac.com et qui illustre parfaitement mon propos :)

Et puis avant de me remercier en commentaire, prend ta petite souris (le truc qui a qu'un seul bouton pour pas que ce soit trop compliqué si tu es sur Mac) et répond donc à ce petit sondage :

Travailler dans de bonnes conditions

Bonjour c’est moi, Orson Welles (ça faisait longtemps) et j’ai une question à vous poser.

Ne dit-on pas que le cadre du travail est important pour le travailleur ? (indice : oui, on le dit).

Pourtant, depuis maintenant 3 ans que je vis à proximité du Ministère des Finances à Paris (j’aime la France), ce monolithe immaculé qui déborde sur la Seine près du pont de Tolbiac, je ne peux qu’éprouver une certaine empathie à l’égard des courageux fonctionnaires qui y pointent chaque matin tant l’édifice est déprimant. A tel point que je rajoute annuellement un « petit extra » sur ma déclaration de revenus pour dédommager l’employé qui s’occupe assidument de ma feuille d’impôt. Passer ses journées dans ce cube de béton titanesque ne doit pas être une sinécure (d’autant qu’il parait qu’à l’intérieur,  les 20 dernières minutes de 2001 l’Odyssée de l’espace tournent en boucle sur des écrans géants).

Cela dit, il est évident que cette imposante et détestable architecture d’inspiration soviétique a un but évident. Elle renvoie un message de sérieux et d’infaillibilité aux contribuables toujours si méfiants. Elle est représentative de la droiture, de l’efficacité et du souci de l’économie. Ici on ne gaspille pas vos deniers messieurs dames, on fait de la compta, on établie des budgets, des bilans, des tableaux Excel, on ne déconne pas avec l’argent (bordel !) et on ne fait pas dans la fioriture.

1 : Petit muré séparant le badaud de passage du fossé de protection qui lui-même sert de rempart aux éventuelles armées Wisigoths venues piller l’or des français.
2 : Mur épais pourvu de quelques meurtrières en hauteur où les employés de la fonction publique peuvent défendre avec leurs arbalètes le bien commun des armées Wisigoth venues piller l’or des français.
3 : Baie vitrée permettant une excellente vigie (en cas d’invasion d’armées Wisigoth venues piller l’or des français) mais masquant les activités hautement confidentielles du Ministériat. La discrétion est importante quand on s’occupe de trésorerie.

Un dimanche ensoleillé, je me suis dit que cette administration d’Etat méritait un peu d’encouragement et c’est muni d’une grande banderole emprunte de messages d’admiration que je me suis approché du fameux bunker afin de manifester mon soutient pour le centre des impôts et ses employés dévoués qui travaillent même le dimanche, j’en suis persuadé.

Et là… alors que des larmes d’admiration mêlée de compassion ruisselaient à torrent sur mon visage, ce fut le soulagement...

Loin d’une abîme sans fond ou d’une douve marécageuse et nauséabonde protégeant la forteresse ministérielle, j’ai vu ce que peu de gens ont eu l’opportunité de voir (certainement à cause d’un trop grand respect qui impose la distance) ce qui entoure réellement le bâtiment : de magnifiques jardins décorés avec goût et habités de splendides statues et fontaines ornant le ministère d’une verdoyante parure.

1 : Carré de verdure car le végétal c’est important dans un espace de travail sérieux.
2 : Statues de bronze représentant des gens tout nus, symboles de liberté, de communion avec la nature, et de pureté originelle.
3 : Petits jets d’eau complètement feng shui qui apaisent l’âme, car l’eau… c’est la vie.

On pourrait se demander pourquoi ces jolis jardins financés par l’argent publique sont cachés des citoyens et seulement réservés à la vue des employés du Ministère. La réponse est évidente, il ne s’agit pas d’avarice ou d’égoïsme, mais de respect.

Que penseraient les contribuables moyens s’ils s’apercevaient que leurs impôts financent des jardins ostentatoires et privatifs alors même qu’ils galèrent pour payer le crédit de la chambre de bonne du bien immobilier qu’ils ont acquis voici 5 ans ? (plus que 20 ans à tenir, courage !)

Oui voilà, ça s’appelle du respect. Alors je le dis… respect.

 

  

On est un pirate ou on ne l’est pas

Vous n’êtes pas sans savoir que la guerre fait rage en Suède entre les plus grands représentants de la cyber-piraterie et les plus grands représentants de l’industrie du disque. En effet, l’Ifpi (L'International Federation of Phonographic Industry) attaque The Pirate Bay en justice et par là-même leurs 22 millions d’utilisateurs pour avoir mis à disposition du public des œuvres protégées par la propriété intellectuelle.

Les fondateurs de The Pirate Bay (fig1)

A l’heure où le gouvernement Français tente de mettre en place la fameuse Riposte Graduée et Luc Besson étale sa science dans Le Monde, c’est donc un sujet de grande actualité qui semble presque autant intéresser les médias que la crise bancaire, la révolte Guadeloupéenne et les déportations Congolaises (et autres, j’en passe des pires et des meilleures).

Un pirate à l'œuvre (fig2)

Il y a d’abord les artistes violées comme Cindy Sanders qui accusaient les pirates d’avoir fait chuter les ventes de son single  Papillon de Lumière  (bande de chiens galeux, vous n’avez pas honte ?). C’est aujourd’hui au tour de Larusso de s’indigner : « Rentrer en studio et faire une chanson, c’est mettre (...) nos vies entre parenthèses et de se donner à 2000%, alors si le remerciement c’est nous voler... ! Ca m’écœure, je trouve ça dramatique ! ».

Ne crois pas que je n’ai vu ton sourire narquois, petit lecteur moqueur. Peut-être penses-tu que personne ne pirate les albums de Larusso ? Détrompe-toi, elle l’explique sur OZAP :

«Et ce succès en demi-teinte alors, tu l'expliques comment ?
Je ne sais pas... je ne suis pas maître du système mais je pense que déjà en 2001, le marché du disque commençait à changer. Le téléchargement arrivait en masse. Après, je ne sais pas si cela explique tout. Je ne pense pas que ce deuxième album était mauvais et je n'avais pas pris beaucoup de risques. Les gens n'ont pas aimé, ils n'étaient pas au rendez-vous. »

Comment repérer un pirate (fig3)

Ah ! Tu le vois bien maintenant! Si Larusso n’a pas vendu son dernier album ce n’est pas parce qu’il était mauvais. C’est juste que les gens ne l’ont pas aimé, et que ceux qui l’ont aimé l’ont téléchargé au lieu de l’acheter. Ce qui tend à prouver que :

1)    Larusso n’a qu’un public de pirates. Elle est donc totalement contre-productive en s’attaquant à eux de la sorte. A force de les insulter, elle pourrait les contrarier, se privant ainsi de sa base de fans les plus hardcore, s’en serait finit de sa carrière.

2)    Les pirates ont des goûts de chiotte.

Personne n'aime les pirates (fig4)

Il y a ensuite les artistes blasés, ceux qui pensent qu’ont aurait du foutre les pirates en taule il y a bien longtemps, que maintenant c’est trop tard, comme André Manoukian dans LePoint : « Je suis pour cette loi, mais elle arrive trop tard et ne servira à rien. Quand l'inventeur du format MP3 est venu voir les patrons de l'industrie musicale, ces derniers ont été assez bêtes pour lui tourner le dos au lieu d'acheter son brevet et de l'enterrer à Fort Knox. » (une belle vision du progrès).

Ceci dit, André Manoukian dont je suis un proche (je l’ai croisé 2 fois au marché des enfants rouges, ce type ne sort jamais sans une équipe télé qui le filme, la grande classe) n’est qu’un traître à la cause! Dans la même interview, il ose insinuer que la baisse des ventes de l’industrie du disque ne serait pas vraiment causée par la piraterie mais par les dirigeants qui seraient en gros, pour faire simple, de gros incompétents :

« le vrai problème de l'industrie musicale précède la piraterie en ligne. À l'origine, les grands patrons étaient des jazzmen comme Eddie Barclay, c'est-à-dire des gens qui avaient eux-mêmes suffisamment d'oreille musicale pour distinguer le bon grain musical de l'ivraie. À la fin des années 1980, ces gens-là ont été remplacés par des gestionnaires. Les actionnaires des maisons de disques sont devenus des fonds de pension américains. Ils ont dynamité l'industrie musicale ! »

Amis de la théorie du complot bonsoir ! Non mais franchement écoutez-le, n’importe quoi...

Propagande suédoise (fig5)

Heureusement que l’Etat veille au grain avec cette Riposte Graduée qui, comme l’assurait récemment encore notre très chère Ministre de la Culture, madame Christine Albanel, au parlement, est une bonne solution puisqu’elle est appliquée et fonctionne (baisse du piratage) en Nouvelle-Zélande. 

Cependant, Keith Davidson, directeur général de InternetNZ ne semble pas vraiment d'accord, comme il l'explique sur computerworld à la suite du retrait par le gouvernement Néo Zélandais de la riposte graduée: « New Zealanders can breathe a sigh of relief that their internet access is no longer under threat due to unproven allegations of copyright infringement. Section 92A still needs to be fully repealed. It is disproportionate and unfit for purpose. »

Si tu ne parles pas anglais, ça dit en gros : « La Riposte Graduée c’est du caca, heureusement le gouvernement l’a retiré parce qu’en fait c’est n’importe quoi et c’est très dangereux pour les libertés civiles, les FAI et les internautes ».

Peut-être que la solution se trouve en Irlande, où comme en Chine, on a décidé de bloquer les méchants sites de piraterie à défaut de couper les accès internet des méchants pirates (ou des les tuer, chacun ses méthodes).

Mais qu’en disent les pirates ?

Et bien hier, The Pirate Bay a posté une lettre ouverte au patron de l’Ifpi acceptant une trêve pour rétablir la paix sur la toile. Les conditions ? Une indemnisation d’environ 50 millions d’euros versés sur un de leurs comptes en banque à l’étranger. La somme sera répartie de la manière suivante : 72% pour The Pirate Bay, 23% pour le bus, 15% pour les faux-frais.

On est un pirate où on ne l’est pas.